Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur notre site web.
Si vous continuez à utiliser ce site, nous supposerons que vous en êtes satisfait.

  • Visiteur, merci de ne pas poster plus de 5 poèmes par jour. Ceci dans le but d'améliorer la visibilité du site.

La dernière demeure ...

lilasys

Maître Poète
#1
La dernière demeure

Il dort sans sommeil sous l'effet de tranquillisants
Dans ce lit sans rêve sans noire songerie
Le regard pétillant ,il ne veut perdre de temps
Tant que son coeur bat ,il veut croire en la vie

Sous l'aspect pâle de ses joues aux couleurs funèbres
Ses petites mains serrent fort contre lui son doudou
Auquel il donne ses médicaments contre une éventuelle fièvre
Ils partagent ces moments vide de jeux vide de tout

Brume et pluie s'aventurent à travers la fenêtre
Ceci est son seul paysage ,les jours les nuits
Si le clown vient parfois le faire rire ,lui faire la fête
C'est grâce à tous ceux qui donnent et pensent à lui

Que pourrais-je répondre à ses questions hasardeuses ?
Sans détourner le regard de ce qui me fait si mal
En sortant de cet enfer mes pensées ne sont pieuses
Elles ont la rage contre cette mort ,un cri d'animal

Envelopper de chagrin je le quitte dans la nuit
Le froid de l'hiver n'atteind plus rien ni mon âme
Car dans mon coeur il n'existe que cette peur de vivre sans lui
Mais face à la mort je ne suis qu'un homme ,c'est mon drame

Rien n'est plus doux que de le savoir heureux
Car aujourd'hui il s'est fondu entres les étoiles du ciel
Et si encore des larmes se perdent et mouillent mes yeux
C'est que ce petit est en moi ,je le sais immortel

Cette dernière demeure pour tous ces enfants
Est un coin de recueil pour mon coeur en peine
Je ne peux passer mon chemin sans penser évidemment
Que mes visites apportent un peu de chaleur humaine.

lilasys
 

Lyseria

modérateur
#2
une dernière demeure
j'aime ce poème
ou les anges deviennent étoile
je connais ce sentiment
qui blesse le coeur
parfois la vie est si cruelle
merci pour ce beau partage
plein de douceur d'amertume et de tristesse
je n'ai pas vraiment les mots qu'ils faut
je suis émue
 
F

Fleur de Jasmain

Guest
#3
Votre écrit c'est une image de mon enfance qui refait surface elle s'appelait "Tifaine". La façon dont vous le contez me fait un peu penser à ses femmes bénévoles que l'on nomme "les blouses roses" et qui consacrent leur temps à ses enfants atteints de maladie incurable et qui arrivent en fin de vie. Je suis émue et touchée. Beaucoup de tristesse mais aussi d'injustice face à la perte d'un petit être qui ne demandait qu'à vivre. Un beau poème tout en émotion. Merci pour ce rappel, pour ne pas que l'on oublie. Amicalement. Fleur.
 

Voile bleu

Maître Poète
#8
Profondément touché par votre poème Lola... ce vers m'a fait frissonner direct : "Ses petites mains serrent fort contre lui son doudou" !!
et de là... l'Émotion a étreint mon Cœur, l'Amour que l'on porte a un enfant et aux enfants en général est le plus BEAU qui soit.
J'adore votre poème il y règne toute cette puissance d'Amour, l'Éternité du verbe Aimer.
Le sujet abordé est très douloureux, vous y avez mis du Cœur et des Étoiles, entre les larmes...
Merci pour Eux tous Lola, BRAVO BRAVO et GROS BISOUS!
 

troubadour

Maître Poète
#9
Douleur, inquiétude, colère cependant de la douceur dans la description du personnage et toute chose faisant partie du décor qui rappelle ces moments insoutenables et durs , poème très poétiquement triste, je compatis mes amitiés.
 

luron1er

Administrator
Membre du personnel
#12
La dernière demeure

Il dort sans sommeil sous l'effet de tranquillisants
Dans ce lit sans rêve sans noire songerie
Le regard pétillant ,il ne veut perdre de temps
Tant que son coeur bat ,il veut croire en la vie

Sous l'aspect pâle de ses joues aux couleurs funèbres
Ses petites mains serrent fort contre lui son doudou
Auquel il donne ses médicaments contre une éventuelle fièvre
Ils partagent ces moments vide de jeux vide de tout

Brume et pluie s'aventurent à travers la fenêtre
Ceci est son seul paysage ,les jours les nuits
Si le clown vient parfois le faire rire ,lui faire la fête
C'est grâce à tous ceux qui donnent et pensent à lui

Que pourrais-je répondre à ses questions hasardeuses ?
Sans détourner le regard de ce qui me fait si mal
En sortant de cet enfer mes pensées ne sont pieuses
Elles ont la rage contre cette mort ,un cri d'animal

Envelopper de chagrin je le quitte dans la nuit
Le froid de l'hiver n'atteind plus rien ni mon âme
Car dans mon coeur il n'existe que cette peur de vivre sans lui
Mais face à la mort je ne suis qu'un homme ,c'est mon drame

Rien n'est plus doux que de le savoir heureux
Car aujourd'hui il s'est fondu entres les étoiles du ciel
Et si encore des larmes se perdent et mouillent mes yeux
C'est que ce petit est en moi ,je le sais immortel

Cette dernière demeure pour tous ces enfants
Est un coin de recueil pour mon coeur en peine
Je ne peux passer mon chemin sans penser évidemment
Que mes visites apportent un peu de chaleur humaine.

lilasys
Ma dernière se meure…

Je sors du soleil sans effet, bien rassurant,
Quand je fuis ma trêve blanche, je songe, j’en ris,

Les égards désopilants me font perdre de temps,
Tant que ma sœur se débat, elle peut faire l’envie.

Mon respect quand elle joue aux douleurs des ténèbres,
Ses lendemains resserrent quand reluit son p’tit chou,
Lequel fredonne ses errements pour les vents d’elle, funèbres,
Qui dégagent les instants avides des preux, les vident de tout,

Brune qui s’enfuit, devanture aux travers, je pénètre,
Pour son seul ramage, mes tours pour sa citadelle,
Comme un pitre, je reviens te faire sourire pour te faire ta fête,
C'est la grâce de celui qui s’adonne et panse pour elle.


Que pourrais-je te pondre, par mes questions fallacieuses ?
En contournant ses yeux, c’n’est déjà pas si mal,
Emportant le bien faire, ta prose est envieuse,
Elle est le gage qui rend plus fort, l’écrit d’un demi mal.


Développer sa peine, j’acquitte sa part à elle,
L’effrois de défaire m'atteint bien plus bien que l’exam,
Car pour ma sœur, j’exhibe la joie de poursuivre pour elle,
Mais grâce à l’effort, je suis un p’tit bonhomme pour ma dame.


Bien est le redoux que mon devoir aux cieux,
Car demain, je serais confondu centre de la toile vermeille,
Et si toujours mes armes se perdent en dérouillant les vieux,
C'est ce petit pensum à moi, je le fais pour ton ciel.


Ma dernière se meure pour tes enfants,
Est un foin que j’accueille pour ma sœur en veine,
Je veux dépasser ton parchemin et récompenser évidemment,
Pour que ma visite t’emporte dans un feu en chaleur humaine.